Il était une fois, la jeune femme que j’étais,
la femme que je construisais, à Londres.
Je vais vous raconter mon expérience qui pourrait vous ouvrir une fenêtre sur un point de vue atypique. De la même manière que cette expérience a pu me changer, elle pourra aussi toucher votre âme et vous poussez à agir au nom de l’épanouissement personnel.
Les sextoys ne m’attiraient pas vraiment, j’étais plutôt tourné bondage. À ce moment-là, je travaillais dans un sex-shop, à Soho Londres. Le lieu emblématique des nuits déjantées et de la prostitution dans les années 80s.
J’ai choisis d’y travailler par curiosité. J’avais aussi envie de pouvoir découvrir cet endroit insolite, qui pourrait être un guide touristique de la sexualité à travers des instruments de plaisir.
Cet année 2018, j’ai réconcilié les femmes avec un éventail de leur plaisir…
J’avais 22ans et une personnalité bien affirmée.
Je n’avais encore jamais testé un sextoy.
Ils étaient beaux, doux, délicieusement installés.
Leurs vibrations semblaient intenses.
Je pouvais les imaginer à l’intérieur de moi.
Tel un joujou divin de désir.
Je m’intéressais beaucoup à l’esthétique de cet objet, que j’aimais considérer comme de l’art en plus des autres fonctions qu’il était censé remplir. Tous ces outils de plaisir étaient entièrement dédiés aux femmes, chacun sa personnalité, sa fonctionnalité, ses caractéristiques.
À quoi peut-il servir ? Satisfaire les jeux de couple ou animer les envies solitaires. Titiller le clitoris ou le point G ? Doit-il vibrer ? De quelle taille doit-il être ?
Ce qui me faisait le plus plaisir en travaillant dans ce sex-shop, c’était de rencontrer ces femmes et ces hommes qui étaient en quête de satisfaction charnelle.
C’est un peu comme si, ils/elles avaient enfin sauté le pas. Une position assumée face à un monde inconnu. Mon implication a donc joué un véritable impact.
Je devais écouter attentivement ce qui était souhaité. Je le voyais clairement comme un moyen pour la femme de s’épanouir pleinement. Avec ma sélection, elle allait peut-être se réconcilier avec sa femme intérieure. Elle allait sûrement prendre du plaisir, beaucoup de plaisir, à n’en plus pouvoir. Et elle allait sans doute devenir accro.
C’était en tout cas mon intention. Je devais lui trouver cette perle rare d’extase.
Parmi les gammes proposées dans le sex-shop où je travaillais, il y en avait qui se démarquaient. Comme par exemple les Je joue, que je trouvais extrêmement doux, torrides et tendre à la fois.
Leur couleur quelque peu sobre et foncée, me donnait une sensation de familiarité. Sa flexibilité me donnait l’impression que je pouvais en faire ce que je voulais.
Je ne pouvais pas proposer des produits dont la composition ne me convenait pas et qui, rien qu’en les regardant, me paraissait nocive. Je pouvais me considérer comme une conseillère éthique.
J’étais loin de me douter que ce choix, m’orienterait vers un combat à la fois féministe et environnementale aujourd’hui.
Mon intimité est une chose que je place tout en haut de l’échelle. Elle mérite une attention particulière, des soins délicieux et de la délicatesse quand on joue avec elle.
C’est pourquoi vous devez choisir votre sextoy avec soin.
L’auteur et le protagoniste du plaisir est ce jouet. Il est souvent placé en arrière-plan. Il reste ce personnage inanimé qui peut prendre vie à vos souhaits. On le contrôle pour son propre plaisir. Il fonctionne à tout moment, quelle que soit l’occasion.
C’est un peu comme si la femme venait commander son plaisir. “Garçon, s’il vous plait, un triple orgasme vaginal, bien humide…” L’atout de cet objet, c’est sa fidélité, orienté jouissance féminine.
Est-ce vraiment cela un sex-shop ? Un endroit où les désirs et les souhaits en matière de sexualité peuvent être formulés de manière égale et éthique ?
C’est ce que je pense.
Et aujourd’hui, je compte partager mon âme dans cet unique but : libérer la femme de ses désirs – d’une façon responsable et transparente -.
